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Nm Dagaz

8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:58

A peine entré dans l'After Club d'Amnéville, vendredi 12 octobre, je me suis laissé prendre au jeu de ces jeunes fans de néo-métal qui occupaient la quasi-totalité des lieux... Les gens étaient cools, décontractés. Le genre d'endroit où tout le monde respecte tout le monde sans prises de tête... Comportement d'ailleurs confirmé aux vues des prestations de Karma-Sutra qui ouvrait le bal, et de Masnada, valeur montante de la région. Le bar et la sandwicherie accueillaient une armada de dreadés/rasés/piercés qui prenaient des forces dans la salle enfumée et en sueur. La seule entorse à l'esprit venait des "centuries", quelque peu décontenancées et agressives devant tant de jeunesse pacifiste. Lorsque les premières parties eurent fini, je sentis le public s'exciter, s'impatienter... Tous se rassemblèrent devant la piste, et attendirent... Lorsque Mass Hysteria fit irruption sur scène, dans un show de lumière mauves, un énorme son de basses pénétra nos entrailles, et Mouss, le chanteur salua le public et ses fidèles, présents à Jarny, aux Eurockéennes, à Bercy... le public entra en transe, jumpant sur les chansons anciennes, et contraints de rester un peu plus calmes sur les nouveaux titres "De cercle en cercle" qui se révèlent rythmiquement plus soft que leurs prédécesseurs. La foule devenait par moment une mer humaine déchaînée où se jetaient les slammers, portés ensuite au-dessus de centaines de têtes. Mouss, scandait entre deux chansons les principes qu'arborent les Mass : "Respect, faites bouger cette planète – Un homme qui ne fait rien est un homme en danger...". Tantôt parcourant la scène, tantôt perché sur le mur d'enceinte, l'homme, qui compatissait avec la fatigue du public ayant déjà soutenu deux lives, entretenait une sorte de cycle dynamique : invitant la foule à entrer dans le beat dixit : "Allez bouger, sauter !!!" et par les slams qu'il testa lui-même, celle-ci redistribuait son énergie au groupe qui entamaient là une des premières dates de leurs tournées... L'alchimie Mass avait fait fureur... En sortant du Club, une dizaine de parents attendaient leurs enfants. Semblant inquiets face à ces hybrides quittant les lieux... Avec amusement, je me remémorais les situations humiliantes que des situations similaires avaient produites avec certains des mes amis lorsque nous étions plus jeunes... L'histoire est un éternel recommencement.

Les contemporains font suite aux classiques. Toutefois, certains sont durs à classer, comme Angelin Preljocaj. Pour la 2ème soirée du "Sacre du printemps", jeudi 25 octobre, l'Arsenal était aussi complet que la veille. Les spectateurs contrairement à l'accoutumée, n'avait pas cette certaine homogénéité. Après avoir participé à la valse du placement avec les gilets bleus, je trouvais enfin ma place. Une fois tout le public installé, la danse pris forme. Comment définir la première partie "Helikopter?" En tout cas, bien que n'étant pas un amateur de danse, j'étais plongé dans l'action scénique. Au sol : un énorme carré blanc ou tournait l'ombre d'hélices. Les premiers sons de la représentation : les turbines d'un hélicoptère qui démarrait. Une fois les danseurs entrés en scène, le carré n'eut de cesse de se mouvoir... En nuages, en filin de lumière, en damier ... Et chaques pas des danseurs étaient réglés sur ce décor, si bien qu'on eut cru que celui-ci était réel. Ils sautaient et les nuages se dissipaient autour d'eux, ils couraient et les filins subissaient des distorsions, ils marchaient et le damier comme liquide ondulait, le tout sur une musique électronique aux sons sinusoïdaux signée Karlheinz Stockhausen. Puis, la pièce se finit par l'arrêt des turbines et la désertification de la scène. Bien qu'abasourdit par les sons et visuels, le public fut ravi et le fit savoir. S'en suivi un petit entracte où on pouvait déguster... du champagne à 40 balles la coupe. Dommage j'aurais bien pris un jus d'orange ou un coca, mais bref. Signalons au passage que le hall d'entrée de l'Arsenal était orné de photographie de "Photo Forum", dont certaines méritaient largement le détour (au fait les gagnantes du concours).
La seconde partie "Le sacre du printemps" fut intense. "Cette musique n'a de cesse de charrier la lente montée du désir, en même temps qu'une sorte de panique contenue" nous dit Preljocaj. Révolutionnaire en son temps, le sacre le reste ici. En clair, il s'agit de la jubilation des sens de 6 hommes et de 6 femmes. Une sorte de rituel que l'on connaît des animaux au printemps. En effet, l'œuvre orchestrée de Stravinsky fut fidèle aux dires d'Angelin. L'hystérie était sur scène, suivant les déplacements des danseurs et de leurs montagnes de poches, usées en décor. La fin me mis même la larme à l'œil lorsqu'une danseuse s'est retrouvée dévêtu par le reste de la troupe et qu'elle fût entourée par tous. C'était effrayant et émouvant... Après une brève salutation de Preljocaj, le public quitta doucement les lieux.

Ce nouvel amour par la danse ne me fit toutefois pas effet à la soirée du 9 novembre avec Sinsemilia ; Baobab et Abdou Day. Cette soirée un peu trop Raggae pour être comprise dans les Musiques Volantes attira toutefois beaucoup de monde et fut un succès ! Une soirée tendant vers l'amalgame où j'aurais bien vu Manu Chao en tête d'affiche... Un public dynamique et particulièrement obéissant, un baobab quelque peu controversé dans ses déclarations, un Sinsemilia débordant d'énergie qui du coup perdait en mise en place... Et là problème : Bien qu'il y eut un pass à 140 francs pour le 9 et 10 novembre à la FIM, le public n'a pas suivi. La soirée phare du lendemain avec entre autres (puisqu'il y avait plus de 10 prestations) : Sayag Jazz Machine (drum'n'bass jazzy génialissime); UHT (Trip-hop/D'n'B avec Kolinka ex-batteur de Téléphone) et Oneyed Jack (nouvelle version electro), 3 scènes tournantes, des performances artistiques, une déco futuriste, un squat aménagé avec tapis et coussins, etc, etc... n'a pas autant marché ! Le public peu nombreux hésitait à s'approcher, manquait d'enthousiasme, applaudissait peu (!!!). A quoi bon essayer de donner envie après? Cette soirée, digne représentante d'un nouveau millénaire naissant restera pour moi un des must de 2001 sur Metz... Et tant pis pour ceux qui on "oublié" de venir.

Décembre 2001

Ca s'en va... :
- L'exposition Anamorphoses, photo et sculpture de Michel Pietzock & Illi Reusch aux caves Ste Croix du 08/09/01 - 23/09/01
- Watcha ; Masnada & Tripod à l'Araignée au Plafond, les 8&9 octobre 01
- Dany Boon au Galaxie le 12 octobre
- Les 8èmes rencontres Européennes du court métrage (17-20 oct.) au petit théâtre du Saulcy
- Alain Caron aux Trinitaires le 30/10/01
- Plasticman le 03 novembre,, à l'After Club
- Les soirée cohen & Kubrik au (caméo & Gaumont), le 06 novembre
- Morning Star à la salle Robert Ochs le 08 novembre

Et ça revient... :
- Watcha ; Enhancer ; Artsonic & Co. Le 15/12/01 à la FIM
- Mystic Circle, Ancient Rites & guests le 16 décembre à l'Araignée au plafond
- Namur break sensation (Danse Hip-hop) à l'Arsenal le 12 janvier 02
- Stefano di Battista, le 24/01/02 à L'Arsenal
- Azi Musik (par l'Essidec), plusieurs concerts dans plusieurs bars messins le 25 janvier
- Les 250 ans de l'opéra célébration qui débutera en février 2002 et prendra fin en fevrier 2003
La jalousie, vaudeville signé Sacha Guitry au Galaxy le 02/02/02
Cirque sous chapiteau (Tribu Iota-Lattuada) par l'Arsenal à la FIM du 7 au 10 février
Soirée St Valentin intimiste avec Alex Grillo Jazz, comédies et lectures de textes sur le thème de l'Amour le 14 février 2002 aux Trinitaires

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